mercredi 30 novembre 2011

Un petit sentiment d'Indiana Jones: Beng Melea

Météo : grand ciel bleu… 30-32deg


Départ aux aurores, direction Beng Melea et Ko Ker ou Phra Khan. Décollage à 7.15, direction Angkor Wat d’abord pour savoir si je peux juste passer prendre une photo avec la moto.
Ils discutent, se regardent, et puis « non » … les harleys avaient soit-disant une autorisation du gouverneur ! Et pourquoi pas du pape… bref la corruption à la cambodgienne.

Je file donc vers la N66. Le GPS fait des siennes et tourne en boucle, je connais la direction, il recalcule et c’est bon. Ça commence par une belle piste puis le GPS indique un petit chemin alors que la belle piste tourne. Je préfère continuer sur la belle piste.
De nombreuses belles pistes se croisent en angles droits délimitant de grandes zones géométriques, je comprends vite que ce sont des zones récemment nettoyées des mines anti-personnelles et autres munitions non-explosées. Après 2-3min de réflexion: le petit chemin était le bon ! C'est la N66, ancienne route de l’Empire d’Angkor.
C’est bien un petit chemin: de 2m de large, assez « chaotique» avec beaucoup de sable. Je passe entres des huttes suscitant toujours autant d’enthousiasme de la part des enfants. De part et d’autres quelques cultures ou de la forêt basse. Les mines ne doivent pas être très loin… A un carrefour en croix, je dois continuer tout droit mais en demandant mon chemin, on m’indique (avec des signes…) que la voie est inondée avec de l’eau jusqu’à la poitrine ! Il faut contourner. Je contourne volontiers ! La route est une petite piste de terre rouge vers le nord. Quelques kilomètres plus loin, une piste en pierres file vers le sud-est. Je retrouve la N66 qui est maintenant une belle route en bitume. J’arrive à Beng Meala.
Devant le temple, je gare ma moto à l’ombre, et à l’entrée le garde me dit qu’il faut que j’achète le ticket d’entrée à1 km de là… génial… je repars !

Bon, j’arrive au temple, qui se perd un peu dans les arbres. Alors que je suis 2-3 coréens, qui suivent eux-mêmes le chemin et les passerelles en bois, un garde me fait signe que je peux rentrer à l’intérieur. J’hésite, puis passe sous des renforts en bois et me retrouve dans une zone effondrée, sur les énormes blocs de pierre qui jonchent le sol. J’admire.

Alors que je pense ressortir, il me fait signe de continuer et que je peux ressortir de l’autre coté ! J’escalade les monticules de blocs, et me retrouve au milieu du temple, dans des coursives intactes, voutées : « pourvu que je ne prenne pas une pierre de 500kg sur le museau ».








Je suis les traces des pierres usées, prends des photos, seuls quelques bruits lointains des touristes me rappellent que je ne suis pas en train de découvrir un temple perdu ! Je me perds un peu dans les allées latérales, et retrouve le chemin de la visite. Un bus de coréens est aussi là, brailleurs comme d'hab' ! Cette fois, pas de quartier, en français je les pousse et leur dis de le bouger... je suis à contresens de la visite des moutons, donc je les perds rapidement et file avant d’entendre le son de leur voix de nouveau ! Y a de quoi gâcher une visite…

Direction Ko Ker. Belle route au début mais en plein cagnard et ça le restera jusqu’au bout, quelque soit les conditions de la route. Pendant 15 km je pense tout va bien, puis elle se gâte sérieusement, jusqu’à devenir une stone road. La route s’améliore avec « seulement » des gros nids de poules. La piste prend le relais, assez bonne, et alors qu’elle se gâte, je croise les engins qui sont en train de la niveler. Je manque une belle pirouette dans une ornière de 20cm de profondeur latérale que je pensais pouvoir passer tranquille, mais la roue avant a décidé de tenter une incursion… alors que je passe des guichets vides, une moto me klaxonne pour que je paye les 10usd d’entrée ! Hors de prix en comparaison des autres droits d'entrée.

Le piste entre le guichet et les temples est très bonne, ombragée avec de la forêt clairsemée mais des arbres hauts. Ca change des paysages habituels et surtout je suis à l’ombre. Il y a de nombreux panneaux indiquant les zones déminées avec le soutien d’autres pays. Je fais le tour de la boucle, m’arrête sur quelques temples pour finir au restaurant prendre une boisson fraiche. On m’indique que LA pyramide de Ko Ker est juste derrière, j’ai failli la louper ! Après une centaine de mètres au milieu des ruines, j’arrive la pyramide, style très Maya ! Mais bon je décide d’éviter la grimpette en équipement de moto, il fait déjà bien chaud. La vue sera certainement limitée compte tenu de la hauteur des arbres.


Je repars. Il me faudra seulement 1h pour faire Ko Ker – Beng Melea.
De là, j’hésite à reprendre la même route que j’ai prise et qui m’a permis d’éviter la zone inondée de la N66… ou suivre une piste en gravier. Quelques questions autour de moi et je décide de suivre cette nouvelle route, pour varier. En guise de route, c’est une route défoncée, ancienne, ou le bas-coté en terre est plus confortable. Celle-ci m’amène beaucoup plus au nord que prévu.
Un pont effondré, avec un camion coincé dans le lit du ruisseau sont les seuls événements de cette piste pas très agréable : défoncée et en plein cagnard. Il faudra quand même que je contourne le camion. Un non-passage sur le coté, dans la boue et le sable de coté, pour finir en grimpant par les berges de la rivière! (Dommage, pas de photos...)
Phnom Bong semble être un bon endroit pour admirer le coucher de soleil (seule colline dans la plaine de Siem Reap). Je trouve mon chemin, y compris par une nouvelle route qui part de Siem Reap pour aller vers le nord - un pont est tout de même effondré… - normal quand on construit une digue de terre avec une rivière de part et d’autre !).
Je ne trouverai jamais comment monte en haut de la colline pour admirer la plaine d’Angkor. Je me perds sur de très bonne piste pour contourner la colline contenant Phnom Bong.

Je rentre à l’hôtel vers 16h30, journée intense mais faisable.





mardi 29 novembre 2011

Angkor Wat ou la pérennité du mythe

Météo : grand ciel bleu, et une bonne chaleur sèche ~ 30-32deg

Je décide de me laisser aller doucement aujourd’hui, pas mal de temples à voir et à revoir, mais bon ça ira. Départ tranquille et ça sera à vélo… un VTT, pas trop en mauvais état pour 1$. C’est parti. A vrai dire, excepté la grande ligne droite après les tickets je ne me souviens plus très bien de la carte.

Apres avoir validé mon ticket, je file vers les temples. 7-8 Harley me dépassent, des malais. Je les retrouve en train de prendre un photo devant Angkor Wat. L’européen du groupe m’explique qu’ils ont demandé une autorisation spéciale pour mettre une photo dans leur journal. Espoir de pouvoir faire la même chose. Je passe devant Angkor Wat sans m’arrêter pour autant, idem pour Bayon et Baphuon. Il est tard et beaucoup de touristes sont déjà là, y compris des coréens ce qui ne me rappellent pas que de bons souvenirs !






Direction Ta Keo, les visites commencent.








Je commence à comprendre que les distances sont longues. Petit tour par Ta Prom, toujours aussi mythique avec ses arbres, mais les coréens refont leurs apparitions : impossible se poser calmement, et les opportunités de photos sont brèves. J’enchaine sur Banteay Kdei. Tous les vendeurs du temple, enfants etc, qui cherchent à vendre leurs merdes sont une sérieuse nuisance ! Je continue alors que le soleil tape sérieusement le long du bassin Est.


Je passe rapidement devant Pre Rup, pour visiter East Mebon. En plein cagnard, les touristes sont plsu rares. Alors que je constate que le chemin pour rentrer va etre long, je vais visiter Preah Neak Pean. Le long ponton mène au aux bassins de ce temple « aquatique », mais on ne voit pas grand-chose.



Phreak Khan par l’entrée Est, avec ses allées de colonnes avant d’arriver sur l’esplanade de dalles. Je peux faire une petite sieste au frais sous le premier porche, au frais des pierres... La sieste dans Phreak Khan, c'est pas tous les jours! 

Je décide de filer vers Angkor Wat. Quelques photos de Bayon. Il me semble que les figures sont moins visibles qu’auparavant, comme si elles devenaient moins marquées/ciselées. Le contraste est moins saisissant.

Angkor Wat est blindé, je passe par les cotés. Des rénovations, avec des tentures vertes claires gâchent toute opportunité de photo ou presque. Un petit tour, pour la forme, et direction l’hôtel, épuisé.



En passant à l’entrée, je m’arrête pour demander comment rentrer à l'intérieur de la zone en moto pour juste une photo, quelques palabres et il me dit de repasser demain… on verra.
Après 1 ou 2 bières dans un pub de Pub street (ça ne s'invente pas) à discuter, je vais me coucher de bonne heure: il parait que demain est une longue journée.



  

dimanche 27 novembre 2011

Sohm Swaakohm Cambodge – le long du Mekong


Météo : grand soleil azur, chaud, 30 deg minimum.
Direction le Cambodge, départ à 7.15. Aucune réelle idée de ma destination! J'ai 2 options:
-Suivre le Mekong selon les conseils de Carsten et Stephan.
-Traverser le Mekong à Strung Treng pour arriver à Siem Reap par le Nord.
Je verrai en chemin!




Je quitte Don Khong, repasse le Mekong en ferry et retrouve la route 13. Suivant les instructions de la guesthouse, je trouve « les plus grandes chutes du Mekong »; entrée 20k Kip. Enfin les plus grandes chutes de SEA… heureusement que je ne suis pas venu en bateau pour 110 k Kip : une grosse cascade !



Je trace vers la frontière :
  1. La moto sort du Laos, ça prend 5 bonnes minutes, ils regardent les papiers dans tous les sens… puis je file en moto pour aller 500m plus loin faire tamponner mon passeport et payer 2 USD parce que c’est le week-end ! la blague.
  2. Arrivé au Cambodge, service de la quarantaine avec un contrôle de la température pour 1 USD.
  3. 2 douaniers regardent dans tous les sens les papiers d’identification de la moto… me demandent le CdP => « Singapore bike, no CdP » => « oh ok, you can go. No stamp ? no stamp. »
  4. Visa à l’arrivée, 23USD car j’ai une photo.
  5. Tampon d’entrée sur le territoire et de nouveau 2 USD pour le week-end, qui vont directement dans la poche du douanier devant moi.

Il y a un gars assis entre les 2 frontières, un blanc avec une pancarte « motorbike for free ». Je vais le voir. Il a acheté une moto au Laos, et ne peut pas passer la frontière ! Donc, il la donne… il a passé la nuit là. Il est peut-être français, mais je penche pour espagnol.


Z Sur cette photo, une femme en mobylette, tenant dans sa main... sa perfusion!!!


Je trace vers Strung Treng. Pas un arbre, c’est plat au milieu de la campagne, sous un soleil de plomb. En arrivant à Strung Treng, je me débrouille pour changer quelques Riels. Mais surtout je cherche à glaner des infos sur les conditions de la route à travers l’Ouest en direction de Phnom Daik.


A la station service, un russe sur une dirtbike conduit un groupe. Il m’explique qu’une nouvelle route existe plus au nord vers Teng Beah Menchay, bonne (ca doit être la route pour réapprovisionner les armées du nord). J’hésite, puis m’équipe pour y aller. Je cherche le ferry, au moment ou je le trouve, il vient de partir avec les russes dessus… je patiente un peu et découvre que le prochain vrai ferry est dans 1-2h. On me propose un bateau à marchandises ou je ne pourrai pas sortir la moto si jamais j’arrivais à la mettre dessus ! Ça m’énerve, tant pis, direction Kratié ! Je resterai sur la rive Est du Mekong.
Je file, personne sur la route, en plein soleil, peu d’arbre et quelques champs. Des champs gardés par des barbelés, ça sent les champs non-déminés.



Je me paume un peu dans une piste juste avant Kratié, soi-disant un raccourci. La ville est sans intérêt pour ce que j’en ai vue. Je cherche un peu ma route le long du Mekong, recommandée par Carsten et Stefan. Je me retrouve sur une piste juste en bordure du Mekong, mais au milieu des quasi-bidonvilles. La bonne route est en fait décalée de quelques dizaines de mètres, pas exactement en bordure du Mekong. .




Me voilà sur la route, très bonne, étroite, avec beaucoup de maisons de part et d’autres, ou des rizières. Les maisons possèdent des immenses jarres pour récupérer l’eau de pluie. Puis au fur et à mesure, les cultures se diversifient et les femmes deviennent voilées… ??? Alors que tous les temples bouddhistes sont fermés, quelques mosquées apparaissent. Légèrement différentes de style et physionomie, les femmes sont ravissantes! Mais les obstacles sur la route restent les mêmes : vaches, poules, chevaux, enfants etc…
Le scénario restera le même pendant 60-70 km. Puis à 50km de l’arrivée, ça se dégrade fortement. J’ai loupé un embranchement, mon GPS n’est pas très précis. Je retrouve une autre piste, à peine mieux... Des longs passages vraiment pourris alternent avec des sections correctes. Puis ça devient carrément pourri pendant 20km je pense : vitesse réduite à 15-20km/h maximum !

Tout d’un coup, après un village, la piste devient propre pendant 10 km.
Et ça redevient complément défoncé. Je cherche mon chemin plusieurs fois, revient sur mes pas, demande, et surtout regarde l’heure tourner.
Les tracés des pistes vont et viennent avec les crues du Mekong, alors forcément je galère un peu pour les trouver, et quand je les trouve, elles ne sont pas dans un parfait état.


A 6 km de la N7, je me plante complètement, et suis sur la piste à vache qui longe le Mekong (6-7 m en contrebas…). Sable, ornières etc… bref en demandant on m’indique toujours de suivre cette piste.
Et enfin un pont: la N7! Je retraverse le Mekong...
Autant dire que je suis plutôt content… et pendant ces 120 km ou quasiment, dans les villages, je ne suis pas passé inaperçu avec mon porte-avion.


Arrivée à Kampong Cham, et Installation au Miraya hôtel pour 12 USD après grosse négociation… tous les jeunes défilent en mobylette au pied de l’hôtel, ça doit être la parade du dimanche soir…
Je ne suis pas mecontent d’être là avant la nuit quand même.
En allant diner, 2 événements notables :
-devant l’hôtel, une roulote fait un méchoui avec une bête encore non-identifiée. C’est assez gros, un daim ? Non, il a une longue queue… je penche pour un chien ! Même si ce n’est pas trop la région, je ne vois pas ce que ca pourrait être d’autre.
-les 2 rues sombres de derrière résonnent de « massage handsome »…
Je vais diner et internet au Lazy Mekong Daze.
Au lit de bonne heure après cette grosse journée… une habitude ! Après avoir sécurisé ma moto. Je ne suis pas trop serein car toutes les rues bruyantes sont désertes et rangées comme si la nuit, tout devait disparaitre.

samedi 26 novembre 2011

Un nouveau blog pour les cartes...

Quelques contraintes techniques plus loins, résolues...
Un autre blog: Cartes des voyages
Avec toutes les cartes, jour par jour.

Les 4000 iles

Météo : grand ciel bleu, chaud, 30deg


Visite de l’île de backpackers et hamacs : Don Det et Don Kone.
Croisière depuis Don Khong: j’arrange cette petite expédition vers 7.30, départ dans 1h. Je pensais faire le tour complet avec les chutes d’eau etc… mais il faut 4 pers, nous ne sommes que 3. Bref, je choisis juste le tour sur les 2 îles. Le gars de la guesthouse m’informe qu’en allant vers le Cambodge, c’est super facile de voir ces mêmes chutes d’eau. Ca sera donc pour demain, sur la route du Cambodge.
Le bateau dure 1h30, un toit qui ne protège de l’ombre que partiellement, la petite ballade sur le Mekong, agréable au début, puis lassante. Le bateau fait un 1er arrêt à Don Det et file vers Don Kone. Merde, j'aurais du descendre! Direction Don Kone...


En bateau, je passe à coté d’un début de pont en béton, ancien vestige de la colonisation.
Mauvaise île ? Pas bien grave, les 2 îles sont reliées par un pont, bonne balade en prevision.

Avant de repartir vers Don Det, visite de Don Kone. Le point d'intérêt est à l’extrême sud de l’île laors qu'il faut que j'aille au nord. Par un chemin au milieu les rizières, puis en forêt, direction le sud. Mais il fait chaud !



 
Avant d’arriver à l’extrême sud, je retrouve la fameuse voie de chemin fer que les français avaient contruite sur les 2  îles.
Explications : autour des îles, il y a les seules chutes d’eau de tout le Mekong. Le projet était de faire du Mekong une grande voie navigable et de passer par les 2 îles pour contourner le fameuses grandes chutes d'eau. Les marchandises étaient déchargées au nord, traversaient les 2 îles avec un petit train et étaient rechargées au sud de la 2eme île.



A l’extrême sud, le Mekong est immense, quelques rochers au milieu. Je retourne vers le nord de Don Kone, trouver le pont qui rejoint les 2 îles. Les arbres se font beaucoup plus rares et ça cogne encore plus!


Je passe sur le pont et traverse Don Det en plein cagnard, suivant le tracé de la voie ferrée. La route passe près du "début pont" que j’avais vu en bateau. Mais d’après moi ce n’est pas un pont ! C’est le portique qui aurait permis de décharger les barges au nord.



Des touristes... plein de bons sens: photo avec masque.
 

 
Depuis le Mekong, j'admire les cahutes, jamais sans leur paraboles!!!!


La soiree est très calme, Don Khong est déserte... 






Et là, le festival du beatnik dans son hamac………… bref, je continue et arrive vers le port, enfin le truc où je réembarquerai pour rentrer a Don Khong. Le retour dure 2h. Plus à notre aise car nous ne sommes que 3.

vendredi 25 novembre 2011

Wat Phu et les 4000 iles

Météo : grand ciel bleu, chaud, 30deg


Je ne suis pas venu jusqu'à Champassak parceque c'était un joli nom... Il y a une attration touristique importante: Wat Phu est un complexe de temples, datant presque de la même époque qu’Angkor Wat. La capitale de l’Empire Khmer s’est déplacée suivant les empereurs, et pendant un bon moment, le centre de l’Empire était dans le sud du Laos actuel, ici-même.



Ma nuit a été perturbée par 2 éléments notables : à minuit, des cons ont décidé de bruyamment picoler dans le jardin… et à 6h du matin, un haut parleur diffuse des hymnes, chants patriotiques communistes et discours du parti. Je pensais que ça ne durerait que quelques minutes, Que nenni ! Ça durera plus d’une heure… Autant dire que le communisme remonte dans mon estime...






Tout ça me fait lever et à 7h45 j’ai déjà rejoint le site de Wat Phu. Désert, pas un chat. Le site est impressionnant par sa localisation, à flanc de falaise. Des escaliers en pierre grimpent aux « étages » supérieurs, mais je trouve qu’il faut une très bonne imagination pour visualiser ce que ça a pu être et suivre les descriptions des guides car c’est surtout une grande ruine.












D’ailleurs, sous le patronage de plusieurs pays et organisations, des grosses restaurations sont en cours, peut-être un peu trop importantes d’ailleurs. Il ne reste pas grand-chose debout. Je me dis que ça ne peut être que positif en définitive.






Mais une heure plus tard, je suis dehors quand des petites hordes de touristes en minibus arrivent. Une fois de plus je ne suis pas mecontent d’avoir été là de très bonne heure.
Jim m’avait indique un chemin que je pouvais suivre le long de la rivière, une piste sympa. Je l’ai trouvée sur le GPS, et même trouvé le départ, mais j’hésite. Je file au centre d’information pour prendre quelques renseignements. Verdict sans appel : Il y a des ponts en bambous, impossible à franchir autrement qu’en vélo… Je décide de reprendre la route, direction les 4000 îles.
A 11.30, me voilà de nouveau prêt. A la sortie du ferry, une voiture veut absolument passer la première, avant moi. En suivant les traces de voiture sur la plage, elle s’arrête, ensablée ! On est bloquée, comme des c*ns. Je décide de passer par le coté, la pleine plage. Moi aussi je m’enfonce sérieusement, mais doucement en Africa Twin, ça passe… faudra que j’essaye si un mur peut arrêter cette moto.




J’arrive en face de Don Khong, la plus grosses des 4000 îles, au milieu du Mekong et de nouveau sur un embarcadère pour repasser le Mekong ! Un énorme bus, rempli de français, patiente. Ce bus ? Sur le ferry ? Je ne suis pas très confiant. Tout se passe sans problème...
 



Pourquoi les 4000 îles ? Parcequ’à cet endroit le Mekong s’écarte laissant des îles se former au milieu de son lit. Seulement quelques unes sont habitées ou habitables car le décompte des 4000 inclus les tas de limon de 5mx5m laissés par le fleuve au fil des crues !






Il n’est pas tard, je décide de partir faire le tour de l’île doucement
J’ai donné mon blouson et pantalon de moto à faire laver. Mon ventre va beaucoup mieux, même si ce n’est pas parfait… L’île est très jolie, grande, avec plein de rizières et beaucoup de vaches ou buffles : la campagne très très rurale. Je fais d’ailleurs le tour sans casque et ne croise aucun véhicule!
  

De retour à l’hôtel, juste avant la nuit tombée, j’apprends que le lieu privilégié des backpackers des 4000 îles est à Don Det et Don Khon, des îles plus au sud ! Merde, je ne suis pas au bon endroit… et finalement je rationalise, car aucun véhicule ne peut arriver sur ces îles, qu’aurais-je fais de ma moto ? Je décide que j’irai les visiter demain en bateau, car des croisières d’une journée sont organisées.

jeudi 24 novembre 2011

Pakse, capitale du sud

Météo : très variable, beau, puis nuageux, puis frais et enfin grand ciel bleu, 24-28deg


Je quitte mes 2 compagnons de voyage et de nouveau une grosse journée en prévision mais je ne sais pas encore ou je vais… J’aimerai rejoindre Salavon vers l’Est, et faire une boucle pour arriver autour de Pakse demain. C’est de la piste et je n’ai aucune idée si elle est « praticable pour moi ». Si elle ne le permet pas, j’essayerai de rejoindre Champassak.
Apres un petit déjeuner rapide, je croise Stephan et Uwe, leur dis « au revoir » et me mets en route. Uwe est malade (ventre…) et visiblement ça ne va pas du tout ! Le début de la route, complètement plate, file au milieu des rizières : de part et d’autres des grandes lignes droites. Elle restera plate toute la journée. Etrangement les rizières ne sont pas défrichées et des arbres poussent un peu partout. C'est très sec, mais peu de perspectives, peu de paysages donc pas de photos...

Les villages s'enchainent et se traversent au ralenti pour moi mais à fond pour les autres... on ne sait jamais ce qui va surgir des cotés : enfant ? Vache ? Chèvre ? Chien ? Moto ? Dans ces grandes lignes droites, le vent souffle en rafales et je conduis penché pour éviter de tomber! Par 2 fois ça sera juste...

Je déjeune à 50km avant de quitter la route 13 (Napong) pour aller vers Salavon. Pendant qu’un troupeau de badauds inspectent la moto, un homme bien habillé vient me parler. On discute et j’en profite pour lui demander l’état de la route vers Salavon. Le verdict est clair : très poussiéreuse, et il faut 2h en pick-up pour parcourir les 75km… Le gars est employé d’une organisation de l’ONU comme l’indique le sigle sur son pickup. Me voilà calmé dans mes velléités d’exploration de l’Est, même si je sais qu'en 2 roues ca va beaucoup plus vite sur la piste.
Arrivée à Napong, je regarde la piste qui file vers l’Est, un dernier regret et puis je décide de filer directement vers le sud. J’arrive à Pakse, fais le plein (18l pour 343km, soit 5.2l/100km, tout va bien). Il n’y à rien à voir pour ce que j’ai pu apercevoir de la ville, et établis que ce soir je dormirai à Champasak.

Le même style de route après Pakse m’amène jusqu’au ferry pour traverser le Mekong.
Session sport :
·        Tout d’abord, la route s’arrête et il faut traverser une plage de 70-100m en suivant suivre les traces dans le sable. Des traces dans le sable mènent au ferry accosté sur la plage.
·        Pour monter sur le ferry, il me faut franchir une passerelle de planches : infranchissable. La marche entre la plage et les planches est trop haute …
·        Le conducteur me demande 100k kip pour prendre ce bateau là. Devant mon refus catégorique, il m’indique que c’est le bateau d’à coté, ce qui rajoute 20m de pure plage pour arriver jusqu’au bateau. La passerelle est encore plus pourrie…
·        On réarrange les planches et finalement avec un bon coup d’accélérateur, je suis sur le ferry. Il me demande maintenant 50k kip pour la traversée alors que sur le panneau, « Lok Jat » = 30k kip. Il fait la gueule quand je lui montre le panneau… ça sera 30k kip. La sortie se fait également dans le sable.

Bienvenu à Champassak. Guesthouse pour 40k kip la nuit et la moto garée devant la porte. Je file à l’internet café qui ferme à 18h. Lorsque je finis, c’est la nuit noire complète et pas d'éclairage dans les rues. Champasak est un long village qui s’étend le long du Mekong et de part et d’autre d’une route. Pas grand-chose à voir si ce n’est quelques très belles maisons coloniales dont une date de 1952, soit 1 an avant l’indépendance, dommage…
Dans ce silence, je tombe dans le lit à 21.30 (!) après avoir diné à l’Inthira Hôtel.