samedi 3 décembre 2011

The END... ... ...


Quelques conclusions rapides :
Je suis à Phnom Penh, je viens de finir mon mois de vacances que je prépare depuis 1 an ou presque. 
Le jeu en valait certainement la chandelle : quasiment 7000km parcourus (6889), passé par 5 pays au total avec des paysages tellement différents. 
Je touche du bois, pour que tous mes voyages se passent comme ça: une météo exceptionnelle pendant 1 mois, des rencontres sympas et intéressantes, sans problèmes mécaniques (ou presque), sans problème de santé, sans problème de sécurité, sans accident (et ce fut non sans peine)… 
En un mot : PARFAIT ! Logique que ce soir je me demande sérieusement ce que va être lundi matin… c’est-à-dire, je le sais déjà : sans intérêt !
A quand le prochain voyage ?





vendredi 2 décembre 2011

Ca sent le sapin... direction Phnom Penh


Météo : un beau soleil, 28deg


J’appréhende la route… et surtout la circulation ! Pour faire simple : la N5 arrive directement dans Phnom Penh. Sans trop de problème j’arrive en banlieue mais les 5 derniers km demandent toute ma concentration.
Je décide de passer chez Bernard pour lui dire que je passerai lui laisser la moto dans l’après-midi, et souscrire mon assurance avant d’aller à mon hôtel.

Après être passé chez Bernard, direction l'assureur local pour régler les papiers et finaliser ma couverture d'assurance. Je me perds dans le quartier du marché, sans jamais trouver l’assureur. Excepté toucher la moto, aucun ne m’aide vraiment… alors qu’ils parlent anglais. D’ordinaire ils sont tous les 5 mètres à demander si je veux un tuktuk, mais là personne puisque je suis en moto… no comment !

Je suis paumé et je décide d’aller à mon hôtel : Frangipani 90’s.
La circulation est un grand n’importe quoi : sport, klaxon etc… je trouve non sans mal l’adresse indiquée par mon guide. Ce n’est pas le bon hôtel, le mien est un peu plus au sud… je repars. Je n’ai pas fait 100 m, un flic m’arrête ! Ils sont 7-8 sous un arbre. Avec des signes, ils m’expliquent que je suis en sens interdit… aucun panneau évidemment pour me le dire ! Bref permis de conduire etc… et ils demandent que je « pay money » … aie… combien ? à mon appréciation… je dis que je payerai au commissariat mais là, il ne comprend plus bizarrement. Je tente 5 USD, un prix exorbitant, mais je veux aller à mon hôtel. Il n’hésite pas, ok pour 20000 riel.

C’était la dernière péripétie avant d’arriver à mon dernier hôtel qui est très bien.
Je redescends un peu plus tard préparer ma moto : graisse et huile, installation des boites que je laisse dessus et enfin je pars régler mon assurance.


J’enchaine au garage, le Boss n’est pas là, je patiente. Il arrive. On enlève les caisses qu’il va conserver dans l’arrière-boutique. Puis on range la moto complètement au fond de son entrepôt, sur le trépied central. Il défait la batterie pour la recharger régulièrement. Il discute en même temps avec d’autres clients et puis on finalise le tout. Il joue un peu la confiance car il doit sentir que je ne dois pas être complètement serein !

Bref je m’en vais, laissant ma moto derrière moi, pour de bon … ~soupir~…

Je rejoins le quartier des restaurants et bars à pieds pour prendre l’apéro, dine au Resto du coin, un plat français qui mériterait un meilleur cuisinier pour la cuisson car l’assemblage est très bon.
La rue, enfin le bord de rivière est un défilé incessant de motos : presque une parade. Je rentre à pieds, vers mon hôtel (30-40 min de marche), pensif…




jeudi 1 décembre 2011

Autour de Tonle Sap

Météo : éclatante… 30deg



Grosse journée en prévision -de nouveau-, avec 370 km pour contourner Tonle Sap par Sisophon, Battambamg et Kompong Chnnang. Tonle Sap est un immense lac au centre du Cambodge, qui se remplit la saison des pluies et sert de réservoir pendant la saison sèche... Logique. Sur cette carte, on ne voit que le la dans sa plus petite taille, alors que les marais et rizières inondées jouxtent la route (tracé en violet)!





Départ vers 8h15-30.

La route est construite sur une digue, droite, en plein soleil. Je file à bonne allure alors que les rizières vertes sont de part et d’autre : très peu de villes ou villages mais qui me font ralentir cependant. A vrai dire, je ne ralentis pas assez : un flic arrête une voiture qui vient en sens opposé. Quelques km plus loin, à l’entrée d’une ligne droite j’aperçois un flic avec une camera : un radar !!!! Je suivais une voiture de près et ça loupe pas, 1km plus loin, 2 flics font des signes : tout le monde s’arrête ! Alors que je ralentis, je fais celui qui n’est pas concerné, et fais mine de doubler au ralenti. Le flic acquiesce et me dit de passer : j’ai eu chaud.

 
Au hasard de la route, quelques rencontres intéressantes. ►

La route est bonne, large, la circulation limitée et ils sont moins chauffards.
En continuant sur Sisophon et vers Battambang, des postes de police s'intensifient et arrêtent les véhicules. Ils doivent vérifier les allers et venues de Thaïlande : ça ne semble pas me concerner.
Sisophon ? Un carrefour sans intérêt. Un coca un peu plus loin fera office de pause.


Battambang ? Ça ressemble à une immense coopérative agricole avec des vendeurs d’outils et machineries, sans intérêt.

De Sisophon à Battambang, la route se rétrécit et le trafic devient plus dense. La route va être longue si ça perdure. De part et d’autre, les mêmes rizières, mais toujours aucun lac que je suis censé contourner : seulement des rizières inondées. Je trace, car c’est sympa comme route mais sans grand intérêt !

◄ J'ai failli assiter à un grand moment... la dépanneuse était un camion benne! Non seulement le camion citerne ne montait pas, mais le camion benne se soulevait par l'avant...

A 60km de Kampong Chnnang, la route se dégrade avec l’apparition de nids de poule énormes ! 20cm de profondeur et pour couronner le tout, je ne les vois pas bien… bref la vitesse se réduit. Je parviens à zigzaguer entre les nids de poules qui sont gigantesques, mais ça passe. Enfin c'est plus proche de l'autruche préhistorique à ce niveau de crevasse...

Certaines zones deviennent carrément défoncées, mais ça passe toujours et je peux aller plus vite que les voitures qui doivent parfois passer les trous à l’arrêt alors qu’en moto il ne me suffit que de 20cm pour passer J. Les conditions resteront aussi mauvaises jusqu’à destination, arrivée vers 14.00, j’ai plutôt très bien roulé.

Direction Sokha hôtel. Dehors ça à l’air sympa. Il n’y a plus de chambre avec clim, et il fait chaud. Autre découverte, ici l’électricité n’est dispo que de 16h à 10h du matin. Finalement le gérant a quelque chose pour moi. Une chambre non prête, au fond avec des escaliers raides avec une terrible odeur de moisi… pour 15 USD. J’hésite et finalement je quitte les lieux, on verra si je trouve mieux. Je m’arrête au Samrong Sen hôtel, un joli complexe de petits bâtiments de 2 étages. Je prends une chambre double, au RDC pour 10 USD…
Je décide de réorganiser mes caisses en prévision de demain et de ce que je vais laisser au Cambodge avec la moto.
D’abord grand nettoyage, à la brosse… je réarrange tout ça et me demande également comment je vais pouvoir emporter tout ce qu’il ne reste pas ici!




Une fois tout préparé, je file voir le lac au bout de la rue, c’est un peu long. Un Khmer s’arrête et m’accompagne, il veut parler. Ça va durer toute ma ballade. Franchement je voulais être peinard, et je fais un long effort pour discuter pendant plus de 1h.






Maintenant, recherche d’un restaurant. Il fait nuit noire, la ville est très peu éclairée et surtout elle ne ressemble pas à grand-chose, du moins le centre ville. J’atterris dans un restaurant, enfin LE restaurant, le Skahon restaurant. Mon plat arrive, les morceaux de poulet, enfin des os de poulet, sont à peine bon pour un chien, entre dégoutant et horrible…………
Demain: seulement 90km à parcourir, mais pas des plus simples à gérer avec l'arrivée dans Phnom Penh. C'est le dernier jour!

mercredi 30 novembre 2011

Un petit sentiment d'Indiana Jones: Beng Melea

Météo : grand ciel bleu… 30-32deg


Départ aux aurores, direction Beng Melea et Ko Ker ou Phra Khan. Décollage à 7.15, direction Angkor Wat d’abord pour savoir si je peux juste passer prendre une photo avec la moto.
Ils discutent, se regardent, et puis « non » … les harleys avaient soit-disant une autorisation du gouverneur ! Et pourquoi pas du pape… bref la corruption à la cambodgienne.

Je file donc vers la N66. Le GPS fait des siennes et tourne en boucle, je connais la direction, il recalcule et c’est bon. Ça commence par une belle piste puis le GPS indique un petit chemin alors que la belle piste tourne. Je préfère continuer sur la belle piste.
De nombreuses belles pistes se croisent en angles droits délimitant de grandes zones géométriques, je comprends vite que ce sont des zones récemment nettoyées des mines anti-personnelles et autres munitions non-explosées. Après 2-3min de réflexion: le petit chemin était le bon ! C'est la N66, ancienne route de l’Empire d’Angkor.
C’est bien un petit chemin: de 2m de large, assez « chaotique» avec beaucoup de sable. Je passe entres des huttes suscitant toujours autant d’enthousiasme de la part des enfants. De part et d’autres quelques cultures ou de la forêt basse. Les mines ne doivent pas être très loin… A un carrefour en croix, je dois continuer tout droit mais en demandant mon chemin, on m’indique (avec des signes…) que la voie est inondée avec de l’eau jusqu’à la poitrine ! Il faut contourner. Je contourne volontiers ! La route est une petite piste de terre rouge vers le nord. Quelques kilomètres plus loin, une piste en pierres file vers le sud-est. Je retrouve la N66 qui est maintenant une belle route en bitume. J’arrive à Beng Meala.
Devant le temple, je gare ma moto à l’ombre, et à l’entrée le garde me dit qu’il faut que j’achète le ticket d’entrée à1 km de là… génial… je repars !

Bon, j’arrive au temple, qui se perd un peu dans les arbres. Alors que je suis 2-3 coréens, qui suivent eux-mêmes le chemin et les passerelles en bois, un garde me fait signe que je peux rentrer à l’intérieur. J’hésite, puis passe sous des renforts en bois et me retrouve dans une zone effondrée, sur les énormes blocs de pierre qui jonchent le sol. J’admire.

Alors que je pense ressortir, il me fait signe de continuer et que je peux ressortir de l’autre coté ! J’escalade les monticules de blocs, et me retrouve au milieu du temple, dans des coursives intactes, voutées : « pourvu que je ne prenne pas une pierre de 500kg sur le museau ».








Je suis les traces des pierres usées, prends des photos, seuls quelques bruits lointains des touristes me rappellent que je ne suis pas en train de découvrir un temple perdu ! Je me perds un peu dans les allées latérales, et retrouve le chemin de la visite. Un bus de coréens est aussi là, brailleurs comme d'hab' ! Cette fois, pas de quartier, en français je les pousse et leur dis de le bouger... je suis à contresens de la visite des moutons, donc je les perds rapidement et file avant d’entendre le son de leur voix de nouveau ! Y a de quoi gâcher une visite…

Direction Ko Ker. Belle route au début mais en plein cagnard et ça le restera jusqu’au bout, quelque soit les conditions de la route. Pendant 15 km je pense tout va bien, puis elle se gâte sérieusement, jusqu’à devenir une stone road. La route s’améliore avec « seulement » des gros nids de poules. La piste prend le relais, assez bonne, et alors qu’elle se gâte, je croise les engins qui sont en train de la niveler. Je manque une belle pirouette dans une ornière de 20cm de profondeur latérale que je pensais pouvoir passer tranquille, mais la roue avant a décidé de tenter une incursion… alors que je passe des guichets vides, une moto me klaxonne pour que je paye les 10usd d’entrée ! Hors de prix en comparaison des autres droits d'entrée.

Le piste entre le guichet et les temples est très bonne, ombragée avec de la forêt clairsemée mais des arbres hauts. Ca change des paysages habituels et surtout je suis à l’ombre. Il y a de nombreux panneaux indiquant les zones déminées avec le soutien d’autres pays. Je fais le tour de la boucle, m’arrête sur quelques temples pour finir au restaurant prendre une boisson fraiche. On m’indique que LA pyramide de Ko Ker est juste derrière, j’ai failli la louper ! Après une centaine de mètres au milieu des ruines, j’arrive la pyramide, style très Maya ! Mais bon je décide d’éviter la grimpette en équipement de moto, il fait déjà bien chaud. La vue sera certainement limitée compte tenu de la hauteur des arbres.


Je repars. Il me faudra seulement 1h pour faire Ko Ker – Beng Melea.
De là, j’hésite à reprendre la même route que j’ai prise et qui m’a permis d’éviter la zone inondée de la N66… ou suivre une piste en gravier. Quelques questions autour de moi et je décide de suivre cette nouvelle route, pour varier. En guise de route, c’est une route défoncée, ancienne, ou le bas-coté en terre est plus confortable. Celle-ci m’amène beaucoup plus au nord que prévu.
Un pont effondré, avec un camion coincé dans le lit du ruisseau sont les seuls événements de cette piste pas très agréable : défoncée et en plein cagnard. Il faudra quand même que je contourne le camion. Un non-passage sur le coté, dans la boue et le sable de coté, pour finir en grimpant par les berges de la rivière! (Dommage, pas de photos...)
Phnom Bong semble être un bon endroit pour admirer le coucher de soleil (seule colline dans la plaine de Siem Reap). Je trouve mon chemin, y compris par une nouvelle route qui part de Siem Reap pour aller vers le nord - un pont est tout de même effondré… - normal quand on construit une digue de terre avec une rivière de part et d’autre !).
Je ne trouverai jamais comment monte en haut de la colline pour admirer la plaine d’Angkor. Je me perds sur de très bonne piste pour contourner la colline contenant Phnom Bong.

Je rentre à l’hôtel vers 16h30, journée intense mais faisable.





mardi 29 novembre 2011

Angkor Wat ou la pérennité du mythe

Météo : grand ciel bleu, et une bonne chaleur sèche ~ 30-32deg

Je décide de me laisser aller doucement aujourd’hui, pas mal de temples à voir et à revoir, mais bon ça ira. Départ tranquille et ça sera à vélo… un VTT, pas trop en mauvais état pour 1$. C’est parti. A vrai dire, excepté la grande ligne droite après les tickets je ne me souviens plus très bien de la carte.

Apres avoir validé mon ticket, je file vers les temples. 7-8 Harley me dépassent, des malais. Je les retrouve en train de prendre un photo devant Angkor Wat. L’européen du groupe m’explique qu’ils ont demandé une autorisation spéciale pour mettre une photo dans leur journal. Espoir de pouvoir faire la même chose. Je passe devant Angkor Wat sans m’arrêter pour autant, idem pour Bayon et Baphuon. Il est tard et beaucoup de touristes sont déjà là, y compris des coréens ce qui ne me rappellent pas que de bons souvenirs !






Direction Ta Keo, les visites commencent.








Je commence à comprendre que les distances sont longues. Petit tour par Ta Prom, toujours aussi mythique avec ses arbres, mais les coréens refont leurs apparitions : impossible se poser calmement, et les opportunités de photos sont brèves. J’enchaine sur Banteay Kdei. Tous les vendeurs du temple, enfants etc, qui cherchent à vendre leurs merdes sont une sérieuse nuisance ! Je continue alors que le soleil tape sérieusement le long du bassin Est.


Je passe rapidement devant Pre Rup, pour visiter East Mebon. En plein cagnard, les touristes sont plsu rares. Alors que je constate que le chemin pour rentrer va etre long, je vais visiter Preah Neak Pean. Le long ponton mène au aux bassins de ce temple « aquatique », mais on ne voit pas grand-chose.



Phreak Khan par l’entrée Est, avec ses allées de colonnes avant d’arriver sur l’esplanade de dalles. Je peux faire une petite sieste au frais sous le premier porche, au frais des pierres... La sieste dans Phreak Khan, c'est pas tous les jours! 

Je décide de filer vers Angkor Wat. Quelques photos de Bayon. Il me semble que les figures sont moins visibles qu’auparavant, comme si elles devenaient moins marquées/ciselées. Le contraste est moins saisissant.

Angkor Wat est blindé, je passe par les cotés. Des rénovations, avec des tentures vertes claires gâchent toute opportunité de photo ou presque. Un petit tour, pour la forme, et direction l’hôtel, épuisé.



En passant à l’entrée, je m’arrête pour demander comment rentrer à l'intérieur de la zone en moto pour juste une photo, quelques palabres et il me dit de repasser demain… on verra.
Après 1 ou 2 bières dans un pub de Pub street (ça ne s'invente pas) à discuter, je vais me coucher de bonne heure: il parait que demain est une longue journée.



  

dimanche 27 novembre 2011

Sohm Swaakohm Cambodge – le long du Mekong


Météo : grand soleil azur, chaud, 30 deg minimum.
Direction le Cambodge, départ à 7.15. Aucune réelle idée de ma destination! J'ai 2 options:
-Suivre le Mekong selon les conseils de Carsten et Stephan.
-Traverser le Mekong à Strung Treng pour arriver à Siem Reap par le Nord.
Je verrai en chemin!




Je quitte Don Khong, repasse le Mekong en ferry et retrouve la route 13. Suivant les instructions de la guesthouse, je trouve « les plus grandes chutes du Mekong »; entrée 20k Kip. Enfin les plus grandes chutes de SEA… heureusement que je ne suis pas venu en bateau pour 110 k Kip : une grosse cascade !



Je trace vers la frontière :
  1. La moto sort du Laos, ça prend 5 bonnes minutes, ils regardent les papiers dans tous les sens… puis je file en moto pour aller 500m plus loin faire tamponner mon passeport et payer 2 USD parce que c’est le week-end ! la blague.
  2. Arrivé au Cambodge, service de la quarantaine avec un contrôle de la température pour 1 USD.
  3. 2 douaniers regardent dans tous les sens les papiers d’identification de la moto… me demandent le CdP => « Singapore bike, no CdP » => « oh ok, you can go. No stamp ? no stamp. »
  4. Visa à l’arrivée, 23USD car j’ai une photo.
  5. Tampon d’entrée sur le territoire et de nouveau 2 USD pour le week-end, qui vont directement dans la poche du douanier devant moi.

Il y a un gars assis entre les 2 frontières, un blanc avec une pancarte « motorbike for free ». Je vais le voir. Il a acheté une moto au Laos, et ne peut pas passer la frontière ! Donc, il la donne… il a passé la nuit là. Il est peut-être français, mais je penche pour espagnol.


Z Sur cette photo, une femme en mobylette, tenant dans sa main... sa perfusion!!!


Je trace vers Strung Treng. Pas un arbre, c’est plat au milieu de la campagne, sous un soleil de plomb. En arrivant à Strung Treng, je me débrouille pour changer quelques Riels. Mais surtout je cherche à glaner des infos sur les conditions de la route à travers l’Ouest en direction de Phnom Daik.


A la station service, un russe sur une dirtbike conduit un groupe. Il m’explique qu’une nouvelle route existe plus au nord vers Teng Beah Menchay, bonne (ca doit être la route pour réapprovisionner les armées du nord). J’hésite, puis m’équipe pour y aller. Je cherche le ferry, au moment ou je le trouve, il vient de partir avec les russes dessus… je patiente un peu et découvre que le prochain vrai ferry est dans 1-2h. On me propose un bateau à marchandises ou je ne pourrai pas sortir la moto si jamais j’arrivais à la mettre dessus ! Ça m’énerve, tant pis, direction Kratié ! Je resterai sur la rive Est du Mekong.
Je file, personne sur la route, en plein soleil, peu d’arbre et quelques champs. Des champs gardés par des barbelés, ça sent les champs non-déminés.



Je me paume un peu dans une piste juste avant Kratié, soi-disant un raccourci. La ville est sans intérêt pour ce que j’en ai vue. Je cherche un peu ma route le long du Mekong, recommandée par Carsten et Stefan. Je me retrouve sur une piste juste en bordure du Mekong, mais au milieu des quasi-bidonvilles. La bonne route est en fait décalée de quelques dizaines de mètres, pas exactement en bordure du Mekong. .




Me voilà sur la route, très bonne, étroite, avec beaucoup de maisons de part et d’autres, ou des rizières. Les maisons possèdent des immenses jarres pour récupérer l’eau de pluie. Puis au fur et à mesure, les cultures se diversifient et les femmes deviennent voilées… ??? Alors que tous les temples bouddhistes sont fermés, quelques mosquées apparaissent. Légèrement différentes de style et physionomie, les femmes sont ravissantes! Mais les obstacles sur la route restent les mêmes : vaches, poules, chevaux, enfants etc…
Le scénario restera le même pendant 60-70 km. Puis à 50km de l’arrivée, ça se dégrade fortement. J’ai loupé un embranchement, mon GPS n’est pas très précis. Je retrouve une autre piste, à peine mieux... Des longs passages vraiment pourris alternent avec des sections correctes. Puis ça devient carrément pourri pendant 20km je pense : vitesse réduite à 15-20km/h maximum !

Tout d’un coup, après un village, la piste devient propre pendant 10 km.
Et ça redevient complément défoncé. Je cherche mon chemin plusieurs fois, revient sur mes pas, demande, et surtout regarde l’heure tourner.
Les tracés des pistes vont et viennent avec les crues du Mekong, alors forcément je galère un peu pour les trouver, et quand je les trouve, elles ne sont pas dans un parfait état.


A 6 km de la N7, je me plante complètement, et suis sur la piste à vache qui longe le Mekong (6-7 m en contrebas…). Sable, ornières etc… bref en demandant on m’indique toujours de suivre cette piste.
Et enfin un pont: la N7! Je retraverse le Mekong...
Autant dire que je suis plutôt content… et pendant ces 120 km ou quasiment, dans les villages, je ne suis pas passé inaperçu avec mon porte-avion.


Arrivée à Kampong Cham, et Installation au Miraya hôtel pour 12 USD après grosse négociation… tous les jeunes défilent en mobylette au pied de l’hôtel, ça doit être la parade du dimanche soir…
Je ne suis pas mecontent d’être là avant la nuit quand même.
En allant diner, 2 événements notables :
-devant l’hôtel, une roulote fait un méchoui avec une bête encore non-identifiée. C’est assez gros, un daim ? Non, il a une longue queue… je penche pour un chien ! Même si ce n’est pas trop la région, je ne vois pas ce que ca pourrait être d’autre.
-les 2 rues sombres de derrière résonnent de « massage handsome »…
Je vais diner et internet au Lazy Mekong Daze.
Au lit de bonne heure après cette grosse journée… une habitude ! Après avoir sécurisé ma moto. Je ne suis pas trop serein car toutes les rues bruyantes sont désertes et rangées comme si la nuit, tout devait disparaitre.

samedi 26 novembre 2011

Un nouveau blog pour les cartes...

Quelques contraintes techniques plus loins, résolues...
Un autre blog: Cartes des voyages
Avec toutes les cartes, jour par jour.