mardi 22 novembre 2011

La boucle par l'Est, en traversant le lac...

Météo : beau pour commencer, puis nuageux jusqu'à craindre la pluie ; chaud, 28-30 deg


Nous avons une grosse journée devant nous. Jules à Vientiane nous a prévenus que la route était tout à fait praticable mais défoncée : une ancienne route en asphalte abimée. On part vers 9h45, soit un peu tard. La route file jusqu'à La Xao, sortant du plateau en traversant les montagnes.




Sur un pont, on aperçoit des pirogues faites dans les réservoirs d’essence - largués par les avions américains lors des bombardements - il y a 40 ans. On s’arrête pour boire un coup avant d’attaquer la route que l’on sait « sport ».




Jules ne nous a pas menti. La route défoncée s’intensifie au fur à mesure que les 1ers km s’enchainent et finalement d’une route de pierre ça devient une mauvaise piste envahie de trous et nids de poule. Une dizaine de gars sur des waves viennent en sens inverse. Ils ne savent pas ce qu’il leur reste à parcourir…




Ma moto secoue sérieusement, mais je me sens plutôt à l’aise. La piste devient un chemin, et la cadence des virages s’accélèrere alors qu’on s’enfonce dans la forêt.

La route doit passer au milieu d’un immense lac artificiel, crée par les différents projets hydro-électriques. Nous décidons d’aller voir l’entrée du lac, par une piste de bonne qualité. Détendu, regardant le paysage, je manque une pirouette de peu entre la distraction, une ornière et des gravillons…






Arrivée à un des barrages, je suis un peu déçu : rien d’exceptionnel et seul les abords du lac avec des arbres morts au milieu de l’eau. Ce même paysage sera beaucoup plus frappant au milieu du lac, les berges sont mi-immergées et donne une impression d’inondation de longue durée…






Apres avoir déjeuné dans un des seuls restaurants depuis La Xao, la piste est de meilleure qualité, plus large, mais de nombreux trous sont traitres et me rappelle que je suis tout de même bien chargé.




Au bout du lac: une route de bonne qualité qui traverse le Laos d’Est en Ouest pour relier la Thaïlande au Vietnam. Des montagnes de concrétions calcaires tout autour. Le paysage est juste défiguré par la multitude de lignes haute tension qui partent des barrages…






Aucune photo possible. On file vers Thatek, de nuit désormais, et les phares longues portées sont de nouveau utile pour expliquer aux voitures d’en face qu’on ne circule pas plein phares…

Arrivés à Thakhek, recherche d'une guesthouse le long du Mekong. L’idée semblait agréable. Impossible, le bord de rivière n’est pas aménagé comme pourrait l’être les bords d’un fleuve. On aboutira dans une maison coloniale transformée en soi-disant GH et surtout délabrée. Le diner en bord de rivière n’est pas très bon et je ne suis pas très confiant de la qualité… Je lis rapidement les nouvelles d’Europe : désastreuses… et moi qui pensais qu’en un mois, toute cette merde décanterait. Je vais me coucher, un karaoké hurlant en voisin, sans vitre… je sens que la nuit va être bruyante.
Décision prise : je laisserai ma moto chez Bernard Cambodge. Fabien m’assure qu’elle sera entre de bonnes mains.

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