vendredi 18 novembre 2011

La Plaine des Jarres et la route vers Vientiane

Météo : ciel bleu avec quelques nuages, plutôt chaud, 25deg


Je suis debout aux aurores ! Tôt ce matin je visite la Plaine des Jarres, et partirai immédiatement après. En me levant je découvre un email de mon charmant employeur mentionnant que je n’ai pas fait une formation obligatoire… ça sent de nouveau les emmerdements. Une bande de toccards qui ne sont pas foutus d’avoir des fichiers à jour, eux-mêmes gérés par des chefaillons en mal d’amour propre...! J’étais bien sans penser à eux ~soupir~.




Vers 8h30, je file vers le centre d’information, plutôt sommaire. Le site est désert ou presque : juste un couple. Les jarres sont bien là, au milieu d’anciens cratères d’explosions et autres tranchées de guerre. Les sites ont été des champs de batailles (guerres d’Indochine et Vietnam) et il reste encore beaucoup mines, obus et munitions non-explosés, faisant des morts et handicapés tous les ans.




Je parcours le 1er site assez rapidement. En sortant, des minibus déversent des hordes de touristes. Ouf… j’ai échappé à ça. Je pars avec un sentiment mitigé de  « c’est ça la fameuse plaine des jarres ? ». Peut être qu’après Bagan, Angkor Wat ou Borobudur, je suis un peu blasé. En tout cas, Phonsavan est loin de tout, et faire le chemin pour voir juste ce site culturel, ça fait très loin.


J’ai fait le tour plutôt rapidement alors je décide d’aller voir un second site. Choux blanc ! Je dois suivre une piste indiquée par le GPS. Je la trouve, mais elle se perd entre les champs et je préfère ne pas m’aventurer n’ importe où avec tous ces petits cadeaux laissés par les américains… Le paysage est tout pelé ! Très peu d’arbres, comme si après la guerre, les arbres n’avaient pas repoussé. Je rentre à l’hôtel, me prépare pour filer vers Phoum Khoum (130km), il est 11h.

La route est sinueuse, et pas un brin d’ombre, et sans arbre ça cogne sur le casque… alors que la route monte légèrement, la température devient plus acceptable. Phonsavan est un plateau entourée de montagnes. Phoum Khoum est situé au milieu des montagnes entre Luang Prabang et Ventiane. Ça me rappelle de très bons souvenirs lors de mon 1er voyage il y a 3 ans. On était arrivé à Phoum Phoum (July’s copyright), de nuit, dans ce village pourri en trouvant une guesthouse tout aussi miteuse… cela a-t-il changé ? La question mérite d’être posée car je traverse des villages légèrement plus modernes que ceux du nord. Enfin, tout est relatif.



Alors que je parcours la route, je m’inquiète de mon problème électrique… il me semble que j’ai perdu un peu de puissance. Tout ça semblerait être le fruit de mon imagination car aucun problème en réalité et comme dirait Letizia: « Pourvou qué ça douré !».



Arrivée à Phoum Phoum, et non ça n’a pas changé ! Les bus et minibus s’y arrêtent entre Ventiane et Luang Prabang. J’y déjeune et repars vers 13h.15, direction Vang Vieng. Je retrouve exactement les mêmes paysages qu’il y a 3 ans que je parcours à bonne allure. J’ai déjà suffisamment de photos.






La route s’est délabrée mais les paysages restent simplement sublimes. Finalement, j’arrive dans la plaine et avance plutôt rapidement.








Après les blocs de limestones à 30km au nord de Vang Vieng, la route devient complètement pourrie. Juste un passage ? Non ça va durer jusqu'à Vang Vieng. Des crevasses, rigoles, nids de poules etc… pas très agréable ! Un cinglé en pick-up me double à toute allure, il neuf, pas pour longtemps ! J’arrive à Vang Vieng vers 16h et file vers la même guesthouse qu’il y a 3ans : Le Jardin Organique. Je négocie et me retrouve avec une super chambre pour 90k Kip ; la moto juste devant le balcon de la chambre. Apres avoir mis de l’ordre dans mes affaires, naviguer internet et GPS, je file en ville et meurs d'envie d'un plat "européen"!
Moment social forcément, vu le nombre de blanc-becs qui trainent en ville. Le beatnik ne connaît pas la crise ! Vang Vieng = concept surréel pour le Laos… Au départ, il faut venir de très très loin, pour: fumer des pétards, se bourrer la gueule, manger des pizzas aux champis hallucinogènes en matant des séries américaines dans des bars-théâtres, sans parler du "tubing", alors que visiter Luang Prabang n'est qu'à quelques heures de route… Un peu de mal à comprendre. Pour faire ça, mieux vaut rester à Bangkok, sur Khao San ou aller à Koh Phan Ghan!
Petite histoire pour illustrer mon propos :
-A la table à coté de moi, un groupe braille et l’un dit à son voisin : « That is a thailand’s shirt, now we are in Lao, you have to get a Lao’s shirt ». Le gars tibube, à 5gr dans chaque bras, il a le pied dans le platre… logique quand on saute sur des rochers, bourré!
-Dans la rue un couple de beatniks, pieds-nus, se dispute. Il a paumé ses tongues, il ne sait ni son propre prénom, ni celui de sa copine ("who are you?") et meugle qu’il veut entrer dans le bar... Il rentre, torse nu, en chancelant et s'éclate la gueule lamentablement ! Il n’a pas vu la marche… -pas eu le temps de filmer, dommage!-.
Petit repas en discutant, puis je regarde rapidement les cartes. Je vais vers Ventiane pour régler mon problème de pneus, et ensuite j’essaierai de filer vers Paksan. Il me reste 7 jours au Laos…

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