mercredi 16 novembre 2011

Au Nord de Luang Prabang, Laos par les montagnes

Météo : brouillard pour commencer, exceptionnelle ensuite et ciel azur à perte de vue, 22-25deg



Départ des 8h30, je fais le plein et ma consommation a sauté à 6l/100km (17.5l pour 290km)! Plutôt étrange, la route n'était très sport hier… Je fais également le plein d’huile.



Le brouillard s’épaississait en dehors de la ville et dans les premières côtes pour sortir de la cuvette d’OudomXay. Je n’y vois pas à 20m. Cela s’estompe au fur à mesure que la route s’élève.








Mais la route est pourrie ! 100m corrects, 100m de route de pierres (en fait, une ancienne route défoncée…). Je parcours 70km en 3h jusqu'à Pak Mong, la route est superbe mais trop absorbé par les nids de poule je n’en profite pas trop…









La route s’enfonce dans les montagnes et les vallées. Les voitures ou camions arrivant en face préfèrent occuper toute la route, c’est plus simple pour eux, pas trop pour moi !





Après être sorti de Pak Mong, je me retrouve devant un glissement de terrain de 50m de long, en train d’être « aménagé » : une pelleteuse aplatit la terre ! Pour quelques voitures aujourd’hui ça ira, mais demain ça sera infranchissable de nouveau.
Je croise un motard qui vient d'attraper son diner, (c'est pas une blague).




Puis, je me retrouve au milieu des montagnes en limestone, sur une route déserte jusqu'à une petite ville au bord d’une rivière. Des touristes errent avant ou après leur visite à Muang Ngoay, une ville au nord, en bordure du même fleuve qui est la seule voie de communication : autant dire une ville coupée du monde !





Puis j’attaque le parc national de Nan Et, une jungle de montagne épaisse. La température se rafraichit fortement tandis que la route se rétrécit, mais globalement plutôt de bonne qualité. Les km défilent et les villages s’enchainent avec comme obstacle de choix : poules, cochons, chat, chiens et bien sûr tous les enfants.

Ce sont les mêmes villages depuis que je suis rentré au Laos : le moyen-âge comme on l’imagine. Des cabanes en paille et bambous ou bois, sur pilotis plus ou moins élevées, les enfants et animaux qui courent dans la terre autour. Parfois une cabane un peu plus cossue, c’est un grenier !
 Une grande simplicité de confort, mais toujours agrémentée d’une parabole…




Alors que je continue vers Vieng Thong par la petite route en forêt (c’est la route principale), je rencontre 4 français qui font une pause après avoir traversé les montagnes par les chemins. Ils ont l’air fatigué mais heureux de leur épopée. On discute un moment et on file vers Vieng Thong. Les guesthouses sont pleines… je trouve une chambre très sommaire, sans eau chaude pour 30k Kip… ça ira pour la nuit.

Après la douche, je file au resto d’à côté et 2 groupes de motards (motards de pistes) enfilent les bières ! Alors que je regarde la route pour demain, un cycliste (!) vient discuter ainsi qu’un anglais. L’anglais est Jim de Remote Asia et me dit qu’il conduit le groupe de soiffards. Après un moment avec eux, il viendra me voir pour discuter de mon itinéraire. Le cycliste cherche un ATM… ou plutôt il cherche des $$$. Bah c’est bête moi aussi… non mais sérieusement, si je pensais donner des $, j’ai de quoi trouver des gens un petit plus nécessiteux qu’un vieux touriste à vélo.
Les 4 français débarquent et on discutera pendant une bonne partie de la soirée avant qu’ils n’aillent se coucher et que Jim vienne me voir. Je lui explique mon itinéraire prévisionnel et après un coup de fil à une connaissance pour vérifier des informations, il m’explique que je ne peux pas couper directement après Phonsavan, vers les sud. La route est très mauvaise et mes pneus sont peu adaptés ; mais surtout qu’il faut traverser le Mekong sur des barques et qu’une AT ne passera pas car beaucoup trop lourde ! Donc ma seule option retourner par Phoum Khoum, descendre vers Vientiane et prendre la route 13. Je suis un peu séché… je n’avais pas trop envie d’aller me reperdre sur cette route que je connais. En discutant, il m’explique aussi que suivre la route Ho Chi Minh vers la frontière vietnamienne c’est impossible avec une AT : ce ne sont que des chemins à vaches!
L’AT c’est une très bonne moto, mais un peu grosse… comme si je ne le savais pas, maintenant je connais les limites probables sans les tester.
Pour la 1ere fois du voyage, je ne dors pas si bien… entre une chambre pourrie, un itinéraire à repenser et les quelques bières, quelque chose m’agite l’esprit.

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